Pour ou contre la detox ?
Laurianne Chignard • 26 décembre 2024
Détox après les fêtes : nécessaire ou tendance ?
Les fêtes de fin d'année riment souvent avec excès : repas copieux, alcool, sucreries et manque de sommeil. Face à cette période intense, l'idée d'une "cure détox" pour repartir sur de bonnes bases en janvier est séduisante. Mais est-ce réellement nécessaire ? Quels en sont les avantages et les limites ?
En tant que diététicienne nutritionniste, voici mon point de vue pour éclairer ce sujet.
Détox : une définition à clarifier
La détoxication (ou "détox") est un processus naturel de l’organisme, assuré principalement par le foie, les reins, les poumons et la peau. Ces organes travaillent en continu pour éliminer les toxines issues de notre alimentation, de notre métabolisme ou de l’environnement (pollution, additifs alimentaires, etc.).
Faire une cure détox, c’est généralement adopter une alimentation allégée et ciblée sur une période donnée, dans le but de faciliter ou d’accélérer ce travail d’élimination. Mais en réalité, le corps est déjà équipé pour détoxifier! Alors en temp normal il n'y a pas à s'en préoccuper. Cependant, il est vrais que par moment, stimuler ce procès naturel peut être bénéfique
Quand la détox peut être bénéfique ?
Si votre corps gère naturellement les toxines, certains comportements peuvent l’aider à fonctionner de manière optimale :
- Après des excès alimentaires: une cure légère peut alléger le travail du foie.
- Pour améliorer le bien-être digestif: des aliments adaptés aident à soulager les ballonnements et à restaurer un microbiote perturbé.
- En cas de fatigue ou de surmenage: une alimentation riche en nutriments essentiels peut redonner de l’énergie.
- En cas de prise de poids inexpliquée ou ne difficultés à perdre du poids
Quels sont les avantages d’une cure détox adaptée ?
- Réduction des sensations de lourdeur : en évitant les plats gras et sucrés, la digestion s’améliore rapidement.
- Meilleur équilibre alimentaire : consommer davantage de légumes, fruits frais, fibres et hydratation est bénéfique pour tous.
- Énergie retrouvée : en limitant les aliments ultra-transformés et en évitant l'alcool, on ressent souvent une meilleure vitalité.
- Meilleur qualité de la peau : en favorisant l'élimination par les selles et les urines, on limite l'élimination cutanée
Les limites des cures détox
Cependant, il est important de tempérer l’enthousiasme autour des cures détox :
- Le corps n’a pas besoin de "purge" drastique : ni jus exclusifs, ni jeûnes prolongés. Ces pratiques peuvent même créer des carences.
- Les régimes extrêmes fatiguent l’organisme** : réduire trop fortement les apports en protéines ou en calories ralentit le métabolisme et peut entraîner une perte musculaire.
- Les résultats "miracles" sont souvent marketing** : une cure détox seule ne suffit pas à compenser des habitudes alimentaires déséquilibrées le reste de l’année.
Focus sur les compléments alimentaires : utiles ou superflus ?
Certaines marques proposent des compléments alimentaires détox, souvent à base de plantes (artichaut, radis noir, chardon-marie) ou d’antioxydants. Ces produits peuvent être utiles en complément
d’une alimentation adaptée, mais ne doivent jamais s’y substituer.
Pour qui ?Ils peuvent aider les personnes ayant des troubles digestifs ou un foie surchargé (à valider avec un professionnel).
Certains compléments peuvent être contre-indiqués en cas de pathologie hépatique ou rénale. Un avis médical est toujours recommandé avant leur utilisation.
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Comment adopter une vraie détox bienveillante ?
Pour une détox efficace et sans excès, misez sur ces bases :
- Hydratez-vous: 1,5 à 2 litres d’eau par jour pour aider les reins. Infusions au romarin, thé vert ou tisane au gingembre peuvent aussi être intéressantes. Evitez le café, les boissons sucrées et/ou alcoolisées
- Favorisez les légumes et fruits : particulièrement ceux riches en antioxydants (choux, betterave, agrumes, fruits rouges).
- Évitez les surcharges : limitez le sucre, l’alcool, les graisses saturées, le sel et les aliments ultra-transformés.
- Privilégiez les fibres : consommez des légumineuses, des céréales complètes et des oléagineux pour soutenir votre microbiote intestinal.
- Bougez et dormez : l’activité physique et un sommeil réparateur sont essentiels pour la régénération de l’organisme.
Pour conclure :
Une cure détox bien conçue peut être une belle occasion de rééquilibrer son alimentation après les fêtes, mais elle ne doit pas être perçue comme une solution miracle. Écoutez votre corps et optez pour une démarche réaliste et progressive. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la nutrition pour personnaliser votre approche.
Et si cette année, la meilleure détox était simplement de prendre soin de vous, en douceur et sans contraintes inutiles ? 🌿

En consultation, j’observe régulièrement à quel point le lien entre alimentation et santé mentale est mal connu, voire négligé. Pourtant, de plus en plus d’études confirment que ce que nous mangeons peut influencer notre humeur, notre énergie mentale, notre qualité de sommeil… et plus largement notre équilibre psychique. Ce lien est loin d’être anecdotique : il est physiologique, durable, et peut véritablement contribuer à un mieux-être au quotidien. Le cerveau, un organe exigeant… et sensible à notre alimentation Le cerveau est un organe très gourmand en énergie. Il consomme en permanence des nutriments spécifiques, indispensables à son fonctionnement optimal : glucose, acides gras essentiels, vitamines du groupe B, magnésium, fer, zinc… Ces éléments participent à la production de neurotransmetteurs comme la dopamine ou la sérotonine, molécules clés dans la régulation de l’humeur, de la motivation, de l’attention ou encore du sommeil. Une carence ou un déséquilibre dans ces apports peut donc avoir un réel impact sur notre état psychique. La qualité de notre alimentation ne modifie pas seulement l’équilibre chimique du cerveau : elle influence aussi le fonctionnement de notre microbiote intestinal, qui communique en permanence avec le système nerveux central via l’axe intestin-cerveau. Lorsque l’alimentation est déséquilibrée, trop pauvre en fibres, ou au contraire trop riche en produits ultra-transformés, inflammatoires et pauvres en nutriments, cela peut favoriser des troubles digestifs… mais aussi des perturbations de l’humeur, de la mémoire ou de la gestion du stress. Un impact concret dans certaines pathologies psychiques et neurodéveloppementales L’alimentation ne peut pas, bien sûr, se substituer à un traitement médical ou psychothérapeutique. Mais elle peut être un réel soutien dans certaines situations cliniques, en complément des prises en charge habituelles. Dans la dépression, une alimentation appauvrie est souvent à la fois une cause et une conséquence de la maladie. Travailler à restaurer des apports suffisants, à retrouver le plaisir de manger et à limiter les déséquilibres du microbiote peut aider à améliorer progressivement l’état général, notamment en diminuant l’inflammation chronique de bas grade souvent impliquée dans les troubles de l’humeur. Dans les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), notamment chez l’adulte, on observe souvent des profils nutritionnels carencés (notamment en oméga-3, fer, magnésium, zinc ou vitamine D). Une approche nutritionnelle ciblée peut contribuer à une meilleure régulation de l’attention, à la gestion de l’impulsivité, et parfois à une diminution de la fatigue mentale. Chez les personnes vivant avec un trouble bipolaire, l’alimentation joue un rôle important pour stabiliser l’humeur. Certaines habitudes alimentaires (saut de repas, consommation excessive de sucre ou de caféine) peuvent aggraver les phases de déséquilibre. Un travail nutritionnel sur la régularité, la qualité des apports, et la prévention des fluctuations glycémiques peut s’avérer précieux. Enfin, dans l’anxiété généralisée, les troubles du sommeil ou l’épuisement chronique, une alimentation apaisante, riche en nutriments neuroprotecteurs, peut soutenir les mécanismes naturels de régulation du stress et favoriser un meilleur équilibre émotionnel. Mieux manger pour mieux se sentir, sans tomber dans les diktats Il ne s’agit pas ici d’imposer un "régime miracle" ou de promettre des résultats spectaculaires. Mon objectif est d’aider chacun à retrouver une relation plus sereine à l’alimentation, à mieux comprendre les besoins spécifiques de son organisme, et à mettre en place des ajustements simples mais durables. Cela passe souvent par la réintroduction d’aliments sources de bienfaits : des poissons gras riches en oméga-3, des fruits et légumes colorés, des légumineuses rassasiantes, des céréales peu raffinées, des huiles végétales de qualité… mais aussi par une réflexion sur les rythmes alimentaires, les signaux du corps, et les émotions associées à la prise alimentaire. Je prends également en compte les éventuelles restrictions liées à des traitements, des troubles digestifs ou des préférences personnelles. L’alimentation devient alors un véritable outil de soin : ni une contrainte, ni une obsession, mais un soutien quotidien pour mieux vivre, mieux penser, mieux ressentir. Une approche globale et personnalisée Dans mon cabinet, je propose un accompagnement fondé sur l’écoute, l’adaptation et la confiance. Lors du bilan initial, nous faisons le point ensemble sur votre mode de vie, vos symptômes, vos habitudes alimentaires et vos besoins spécifiques. À la suite de ce rendez-vous approfondi, nous restons en contact étroit pendant un mois grâce à un suivi en ligne. Ce temps est précieux pour poser toutes vos questions, tester des changements concrets, et ajuster au fur et à mesure ce qui doit l’être. Pour celles et ceux qui le souhaitent, un abonnement permet de poursuivre le suivi au quotidien grâce à une application dédiée : vous avez accès à une messagerie instantanée pour échanger avec moi, ainsi qu’à des fiches recettes conçues pour allier plaisir, simplicité et équilibre nutritionnel. Je travaille également en lien avec un réseau de professionnels de santé (médecins, psychologues, kinésithérapeutes, psychomotriciens…) pour vous orienter si besoin vers une approche pluridisciplinaire. En conclusion La santé mentale est un domaine complexe, multifactoriel, qui mérite d’être abordé avec douceur, rigueur et respect. L’alimentation n’est qu’un des outils possibles, mais elle peut, lorsqu’elle est adaptée et individualisée, devenir un véritable levier de mieux-être. Si vous avez l’intuition que « mieux manger » pourrait vous aider à aller mieux dans votre tête, vous êtes au bon endroit. Je vous accompagne pas à pas, à votre rythme, sans jugement ni injonctions, pour que vous retrouviez confiance en vous, en votre corps… et en vos capacités à aller mieux.

L'insulinorésistance est un phénomène de plus en plus courant dans nos sociétés modernes, mais elle reste encore trop souvent ignorée ou mal comprise. Pourtant, elle peut avoir un impact majeur sur la gestion du poids, rendant la prise de poids plus facile et la perte de poids beaucoup plus difficile. Dans cet article, nous allons explorer comment l'insulinorésistance agit sur votre métabolisme et comment une prise en charge adaptée, notamment diététique, peut vous aider à stabiliser ou à perdre du poids. L'Insulinorésistance : Un Métabolisme Perturbé L'insulinorésistance se produit lorsque les cellules de votre corps ne répondent plus aussi efficacement à l'insuline, une hormone produite par le pancréas. Cette insuline est essentielle pour réguler le taux de sucre dans le sang. Lorsque les cellules deviennent résistantes à cette insuline, le pancréas réagit en produisant davantage d'insuline pour compenser. Cependant, malgré une production accrue, la gestion du sucre dans le sang devient moins efficace, ce qui entraîne une hyperinsulinémie. Cette hyperinsulinémie contribue à plusieurs problèmes, dont une augmentation de l'appétit, une plus grande facilité à stocker les graisses, et une difficulté à libérer les graisses stockées. Le résultat ? Une prise de poids souvent difficile à contrôler et un processus de perte de poids particulièrement lent et décourageant. Un Diagnostic : Le Premier Pas Vers le Changement Le diagnostic d'insulinorésistance est une première étape cruciale pour comprendre et agir face à cette condition. Lorsqu'un médecin pose ce diagnostic, il ouvre la voie à un plan de traitement personnalisé. Si un traitement médicamenteux peut être prescrit pour améliorer la sensibilité à l'insuline, il est essentiel de ne pas négliger l'importance d'une prise en charge diététique. Une alimentation adaptée permet de réguler non seulement les niveaux de sucre dans le sang, mais aussi la production d'insuline, facilitant ainsi une gestion plus efficace du poids. En d'autres termes, même si un traitement médicamenteux peut être nécessaire, il ne remplace pas une approche nutritionnelle cohérente et durable. L'Approche Diététique : Les Clés Pour Stabiliser ou Perdre du Poids Lorsqu’il s’agit de traiter l’insulinorésistance par l’alimentation, quelques principes simples mais fondamentaux peuvent faire une grande différence. Voici quelques conseils pratiques à intégrer dans votre quotidien, tout en gardant à l’esprit qu’une consultation personnalisée reste indispensable pour un suivi adapté à votre situation. Priorisez les glucides à faible indice glycémique (IG) : Les aliments riches en glucides à IG bas (légumes, légumineuses, fruits frais, etc.) libèrent du sucre dans le sang plus lentement, ce qui permet de mieux réguler la production d’insuline. Évitez les glucides raffinés (pain blanc, pâtisseries, sucreries) qui provoquent des pics d'insuline. Augmentez la consommation de fibres : Les fibres, présentes dans les légumes, les fruits, les légumineuses et les céréales complètes, ralentissent l’absorption des glucides et aident à réguler la glycémie. Elles ont également un effet rassasiant, ce qui peut être utile pour contrôler l’appétit. Favorisez les protéines maigres et les graisses saines : Optez pour des protéines maigres (volaille, poisson, œufs) et des graisses saines (huile d’olive, avocat, noix) qui aident à maintenir une sensation de satiété plus longtemps et à stabiliser les niveaux d'insuline. Évitez les repas trop riches en graisses saturées et en sucres ajoutés : Les excès de graisses saturées et de sucres ajoutés peuvent aggraver la résistance à l’insuline. Privilégiez des sources de graisses saines et limitez les aliments transformés. Fractionnez les repas : Au lieu de prendre trois repas copieux, fractionnez vos repas en petites portions tout au long de la journée. Cela permet de maintenir un taux de sucre dans le sang plus stable et d'éviter les pics d’insuline. Restez hydraté et évitez les boissons sucrées : L’eau est essentielle pour maintenir une bonne santé métabolique. Évitez les boissons sucrées, qui entraînent des hausses rapides de la glycémie et un déséquilibre de la production d’insuline. La Prise en Charge Personnalisée : Un Accompagnement Indispensable Il est essentiel de souligner que, bien que ces conseils soient un bon point de départ, une prise en charge diététique individualisée est cruciale pour réussir à stabiliser ou perdre du poids de manière durable. Chaque personne est différente, et un plan nutritionnel adapté à vos besoins spécifiques, vos habitudes de vie, et votre état de santé, vous permettra de mieux gérer votre insulinorésistance. Un suivi diététique régulier vous aidera à évaluer l’efficacité de vos choix alimentaires et à apporter les ajustements nécessaires. Un professionnel de santé, tel qu’un diététicien-nutritionniste, pourra vous guider dans l’établissement d’un programme alimentaire personnalisé et vous accompagner dans votre démarche. Conclusion : Un Nouveau Départ Le diagnostic d'insulinorésistance peut être perçu comme une prise de conscience importante, un signal d’alarme que votre métabolisme a besoin d’être réajusté. C’est le moment idéal pour reprendre en main votre santé et votre bien-être. En adoptant des habitudes alimentaires plus saines, en consultant un professionnel pour un suivi adapté, et en intégrant une approche globale de votre santé, vous pourrez stabiliser votre poids et améliorer votre qualité de vie. N’oubliez pas : l’accompagnement d’un diététicien est essentiel pour faire face à l’insulinorésistance de manière efficace et durable. Si vous souhaitez en savoir plus sur la façon d'adapter votre alimentation à cette condition, n’hésitez pas à prendre rendez-vous. Vous êtes sur la voie d’une nouvelle vie, plus équilibrée et plus sereine.

Vous suspectez une insulino-résistance ou votre entourage vous en a parlé ? Vous vous demandez comment cela se diagnostique et qui peut vous prescrire les examens ? Cet article vous éclaire sur les différentes étapes du diagnostic, les professionnels de santé concernés et les démarches à suivre en cas de résultat positif. Qui peut prescrire les examens ? Le diagnostic de l’insulino-résistance repose sur un bilan biologique ciblé, prescrit par un professionnel de santé habilité. En pratique, plusieurs interlocuteurs peuvent être à l’origine de cette prescription : Le médecin généraliste , souvent le premier contact et le mieux placé pour initier le bilan ; L’endocrinologue, spécialiste du système hormonal, notamment en cas d’antécédents familiaux ou de signes métaboliques marqués ; Le gynécologue, en particulier chez les femmes présentant un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ou des troubles hormonaux associés ; La sage-femme, dans le cadre du suivi de grossesse ou en post-partum, peut aussi orienter vers ce type de bilan. En revanche, la diététicienne-nutritionniste, même diplômée, n’est pas autorisée à prescrire des analyses biologiques. Toutefois, si certains signes cliniques me paraissent évocateurs en consultation, je vous invite à en parler avec votre médecin traitant, afin qu’il puisse évaluer l’indication d’un bilan. Peut-on faire les tests sans ordonnance ? Oui, il est tout à fait possible de demander ces analyses en direct auprès d’un laboratoire d’analyses médicales. Cependant, dans ce cas, vous devrez en assumer le coût total, sans remboursement par l’Assurance Maladie. Prenons un exemple concret : Marie, 42 ans, présente une fatigue chronique, des fringales sucrées et a pris du poids autour du ventre. En attendant un rendez-vous médical, elle souhaite vérifier par elle-même. Elle se rend donc dans un laboratoire avec la demande suivante : glycémie à jeun, insulinémie à jeun, HOMA-IR (un indice calculé à partir des deux premiers résultats). Le coût total avoisine alors 30 à 40 euros, selon le laboratoire, entièrement à sa charge. Cette option peut être utile dans certains cas, mais je recommande de privilégier une démarche coordonnée avec un professionnel de santé, pour une meilleure interprétation des résultats. Comment interpréter les résultats ? L’analyse repose principalement sur trois valeurs : La glycémie à jeun : normale si ≤ 1,10 g/L. Une valeur entre 1,10 et 1,26 g/L évoque une anomalie de la régulation glycémique, sans atteindre le seuil du diabète. L’insulinémie à jeun : les seuils varient selon les laboratoires, mais une valeur > 10-15 µUI/mL peut déjà alerter. L’indice HOMA-IR (calculé automatiquement ou via la formule [insulinémie x glycémie] / 22,5) : un résultat > 2,5 est généralement considéré comme suspect d’insulino-résistance. Il ne s’agit pas d’un diagnostic posé à partir d’un chiffre unique, mais d’un ensemble d’éléments cliniques et biologiques qui doivent être analysés ensemble, par un professionnel. À qui s’adresser en cas de résultat évocateur ? Si votre bilan met en évidence une résistance à l’insuline, il est essentiel de consulter un médecin (généraliste ou endocrinologue) pour confirmer le diagnostic, identifier d’éventuelles complications associées et mettre en place une prise en charge globale. En parallèle, une prise en charge nutritionnelle est souvent recommandée. C’est dans ce cadre que j’interviens, pour vous aider à adapter votre alimentation, retrouver une meilleure sensibilité à l’insuline, et agir durablement sur votre santé métabolique. En résumé Le diagnostic de l’insulino-résistance repose sur une démarche coordonnée entre plusieurs professionnels. Même si l’analyse peut être réalisée sans ordonnance, une interprétation médicale reste indispensable. En cas de doute ou de questions, n’hésitez pas à me solliciter lors de notre prochain rendez-vous : nous pourrons faire le point ensemble et, si besoin, orienter la suite de la démarche.

L’insulino-résistance est un trouble métabolique silencieux mais fréquent, souvent précurseur du diabète de type 2. Bien qu’elle puisse évoluer sans symptômes marqués pendant plusieurs années, elle mérite une attention particulière, car elle reflète un déséquilibre profond dans le fonctionnement du métabolisme. Aujourd’hui, je vous propose de mieux comprendre ce phénomène, ses causes, ses conséquences, et les moyens concrets d’agir, notamment par l’alimentation. Qu’est-ce que l’insulino-résistance ? L’insuline est une hormone produite par le pancréas, qui permet au glucose (sucre) présent dans le sang de pénétrer dans les cellules, notamment musculaires et hépatiques, afin d’y être utilisé comme source d’énergie. Lorsque ce mécanisme fonctionne bien, la glycémie reste stable, même après un repas riche en glucides. En cas d’insulino-résistance, les cellules deviennent progressivement moins sensibles à l’action de l’insuline. Le pancréas est alors contraint d’en produire davantage pour obtenir le même effet. Cette hyperinsulinémie chronique peut se maintenir un certain temps, mais finit par épuiser l’organisme et favoriser une élévation durable de la glycémie. Quelles en sont les causes principales ? Plusieurs facteurs contribuent au développement de cette résistance : Une alimentation déséquilibrée, riche en sucres rapides et en graisses saturées ; Un excès de poids, en particulier une accumulation de graisse abdominale ; Une sédentarité importante ; Un stress chronique, mal géré ; Des troubles du sommeil ou un manque de sommeil ; Des prédispositions génétiques, parfois renforcées par le contexte hormonal (syndrome des ovaires polykystiques, ménopause…). Il est important de souligner que ces causes sont souvent interconnectées et qu’un mode de vie globalement déséquilibré favorise l’installation de cette résistance. Quels sont les signes qui doivent alerter ? L’insulino-résistance peut rester silencieuse pendant longtemps. Néanmoins, certains signaux peuvent apparaître : Une fatigue persistante, en particulier après les repas ; Des fringales sucrées fréquentes, voire une sensation de “besoin urgent de manger” ; Une prise de poids localisée au niveau abdominal ; Une sensation de somnolence après les repas ; Des bilans sanguins montrant une glycémie ou une insulinémie élevées, ou un taux de triglycérides en hausse. Ces signes ne permettent pas à eux seuls de poser un diagnostic, mais ils justifient une évaluation plus approfondie par un professionnel de santé. Comment agir sur l’insulino-résistance ? La bonne nouvelle, c’est qu’il est tout à fait possible d’agir, notamment par des changements progressifs mais durables de ses habitudes de vie. En consultation, j’accompagne souvent les patients vers une alimentation à index glycémique bas à modéré, riche en fibres, en légumes, en protéines de qualité, et pauvre en sucres rapides. Je veille aussi à intégrer leurs goûts et leurs contraintes du quotidien, pour que ces changements soient réalistes et pérennes. L’activité physique joue un rôle essentiel, en particulier les exercices d’endurance (comme la marche rapide, le vélo, la natation) et le renforcement musculaire, qui améliorent la sensibilité des cellules à l’insuline. Une attention particulière est aussi portée à la qualité du sommeil, à la gestion du stress et, si nécessaire, à un accompagnement spécifique en micronutrition ou phytothérapie, notamment pour soutenir la régulation hormonale et la glycémie. En conclusion L’insulino-résistance n’est pas une fatalité. Bien identifiée, elle peut être un véritable levier de prévention du diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires et de nombreuses pathologies chroniques. C’est aussi une belle occasion de reprendre soin de soi, de manière globale et durable. Si vous avez un doute, si vous vous reconnaissez dans certains des signes évoqués, n’hésitez pas à en parler lors de notre prochaine consultation. Ensemble, nous pourrons évaluer votre situation et mettre en place des stratégies adaptées, dans un cadre bienveillant et sans jugement.

Hier, j’ai eu la chance de participer à un master mind entre consoeurs diététiciennes. Ce genre d’échange, toujours riche et stimulant, me permet de prendre du recul sur ma pratique, d’ajuster certains outils, et parfois même d’adopter un nouveau regard. L’une d’elles a partagé une phrase qui m’a profondément marquée : « Quand je définis un changement alimentaire avec un patient, je lui demande toujours s’il pense pouvoir tenir ce changement pendant cinq ans. » Cette question m’a arrêtée. Elle m’a parlé. Elle résonne tellement avec ce que je cherche à transmettre en consultation. Parce que oui, les changements alimentaires que nous mettons en place ensemble ne sont pas là pour durer une semaine, ni même un mois. L’idée n’est pas de tenir « jusqu’à l’été », ni « jusqu’à ce que je rentre dans ce pantalon ». L’objectif, c’est de créer une nouvelle manière de vivre, de manger, de prendre soin de soi… qui soit à la fois réaliste, apaisée et durable. Penser un changement sur cinq ans, c’est changer de perspective. Cela oblige à sortir des logiques de contrôle, de restriction, de performance. Cela pousse à chercher l’équilibre, à écouter ce qui est soutenable au quotidien, à envisager l’alimentation comme un pilier du bien-être et non comme une simple variable à modifier. En consultation, je vous accompagne pas à pas, mais je sais que le vrai travail, celui qui compte, celui qui vous transformera, se construit dans vos journées, vos choix, vos ajustements. Ce que nous décidons ensemble doit pouvoir s’inscrire dans votre vie réelle, avec ses contraintes, ses envies, ses imprévus. Alors la prochaine fois que vous vous dites « je vais essayer ça », posez-vous cette question : est-ce que je me vois encore faire ce choix dans cinq ans ? Si la réponse est non, il est peut-être temps de réévaluer, de simplifier, ou d’adapter. Si la réponse est oui, vous tenez là quelque chose de précieux : un changement qui a le potentiel de devenir un véritable mode de vie. Et c’est exactement cela que je vous souhaite : des changements qui font du bien, longtemps. Mais comment on change, concrètement ? Vous vous êtes peut-être déjà dit « je dois manger plus de légumes ». Et objectivement, vous avez raison. Ce n’est pas une information nouvelle. Mais ce n’est pas suffisant. Ce qui compte, ce n’est pas ce que vous savez, c’est ce que vous faites. Alors je vous propose de réfléchir autrement. Comment, moi, je peux y arriver ? Qu’est-ce qui me freine vraiment ? Est-ce le manque de temps pour les préparer ? Le fait de ne pas savoir comment les cuisiner ? Une mauvaise expérience passée ? Une routine déjà bien installée et difficile à bousculer ? Comprendre ses propres freins, c’est la première étape. Ensuite, il faut ajuster le cap avec des objectifs simples, personnels, réalistes et réalisables. Cela peut être de prévoir une soupe pour deux soirs dans la semaine, ou d’ajouter une crudité au déjeuner trois fois sur cinq. Peu importe le point de départ : l’important, c’est que ce soit possible pour vous, dans votre quotidien, sans pression ni culpabilité. Le changement durable ne repose pas sur la perfection, mais sur la constance et l’adaptation. C’est pourquoi je vous encourage toujours à définir vos propres objectifs, à votre rythme, avec bienveillance. Car un bon objectif est celui que vous serez capable de tenir, jour après jour, mois après mois… et pourquoi pas pendant cinq ans.

Depuis plus de vingt ans que j’exerce, j’ai eu le privilège d’accompagner des personnes aux profils très variés, issues de cultures, de traditions et de parcours de vie multiples. Cette diversité est, à mes yeux, une richesse immense. Elle m’a permis d’élargir mes connaissances, de remettre parfois mes certitudes en question, et surtout de confirmer une conviction essentielle : un accompagnement diététique ne peut être efficace que s’il respecte profondément qui vous êtes. Vos choix alimentaires sont souvent le reflet de valeurs intimes, qu’elles soient religieuses, éthiques, écologiques ou culturelles. Ces choix ne doivent jamais être considérés comme des obstacles ou des excentricités. Ils sont au contraire le point de départ incontournable d’un suivi réussi. Mon rôle de professionnelle de santé n’est pas d’imposer une vision unique ou des recommandations standardisées, mais de m’adapter à vous, à votre mode de vie, à vos convictions et à vos objectifs. Il m’arrive d’accompagner des personnes végétariennes, végétaliennes, en démarche zéro déchet, attachées à la consommation locale ou biologique. D’autres suivent des règles alimentaires dictées par leur foi, comme les jeûnes religieux ou certaines interdictions spécifiques. Dans tous ces cas, ma priorité est de vous écouter sans jugement, de comprendre vos besoins, et de construire avec vous une alimentation équilibrée, cohérente avec vos repères. Bien sûr, je ne prétends pas tout connaître. Chaque culture, chaque tradition possède ses spécificités, et il m’arrive parfois de découvrir de nouvelles pratiques alimentaires à travers vous. Mais cela ne pose aucun problème : je considère que c’est aussi mon rôle d’aller chercher les informations qui pourraient me manquer. Je m’appuie pour cela sur des sources fiables, des échanges entre pairs, et bien souvent sur vos propres connaissances. Ce travail collaboratif est une richesse qui nourrit autant ma pratique que la qualité de notre échange. Je suis convaincue que personne ne devrait avoir à choisir entre ses convictions et sa santé. Il existe toujours des solutions pour concilier les deux, à condition d’être accompagné·e avec bienveillance, humilité et compétence. Mon objectif est que vous vous sentiez soutenu·e, respecté·e, et pleinement acteur·rice de votre alimentation. Si vous êtes en recherche d’un accompagnement qui respecte vos choix, je serai ravie de vous accueillir et de construire à vos côtés une démarche nutritionnelle personnalisée, réaliste et durable.

Depuis quelques années, les applications dédiées au suivi nutritionnel se sont imposées comme de véritables alliées, tant pour les patients que pour les professionnels de santé. En tant que diététicienne, j’observe au quotidien l’impact positif de ces outils numériques dans le cadre d’un accompagnement personnalisé et bienveillant. L’un des grands atouts d’une application est de faciliter le lien entre deux rendez-vous. Vous pouvez y noter vos repas, vos émotions, vos sensations de faim et de satiété, ou encore d’éventuels inconforts digestifs. Ces éléments, souvent difficiles à retranscrire de mémoire en consultation, me permettent de mieux comprendre votre quotidien et de proposer des ajustements plus pertinents. Grâce à la messagerie sécurisée intégrée, vous avez également la possibilité de me poser une question ou de partager un ressenti à chaud, dans un cadre confidentiel et respectueux. Pour vous, en tant que patient, l’intérêt est double : fonctionnel et émotionnel. Avoir un espace pour poser une question dès qu’elle se présente — sans attendre le rendez-vous suivant — permet d’éviter les blocages ou les doutes prolongés. Un simple message suffit pour clarifier un point, demander un conseil ou être rassuré sur une décision en cours. Cela peut faire toute la différence entre l’abandon d’une démarche ou sa poursuite en confiance. Ce contact en temps réel permet également d’éviter l’installation de mauvaises habitudes. Par exemple, vous pouvez me faire part d’un changement envisagé ou d’un geste nutritionnel un peu "automatique", et ensemble, nous pouvons rapidement l’évaluer avant qu’il ne devienne une routine inadaptée. Cela aide à prendre du recul, à ajuster en douceur, sans culpabilité ni autocritique. L’application vous offre aussi un espace d’expression plus intime. Certains sujets sont parfois plus faciles à écrire qu’à dire. Le fait de pouvoir consigner vos ressentis, vos difficultés ou vos questionnements dans un cadre sécurisé vous permet de rester dans une dynamique active, même entre deux séances. Il ne s’agit pas de remplacer nos rendez-vous, mais d’enrichir le travail réalisé ensemble. De mon côté, je consulte vos notes très régulièrement, surtout dans le mois qui suit notre premier rendez-vous. Pour les patients abonnés, je poursuis ce suivi de manière continue, grâce à l’accès facilité aux informations et aux échanges. Pour les suivis dits « classiques », je prends le temps d’analyser vos enregistrements avant chaque séance, afin de vous proposer un retour pertinent et individualisé. Il me tient à cœur de préciser que je prends en charge l’abonnement à cette application et que je vous en fais bénéficier sans frais supplémentaires. Cela fait partie de ma démarche d’accompagnement global. Néanmoins, chaque professionnel peut avoir une organisation différente : certains peuvent demander une participation financière, à la fois pour couvrir le coût de l’application elle-même, mais aussi pour le temps consacré à l’étude régulière des données saisies. Il me semble enfin essentiel de rappeler que l’usage de l’application est un plus, jamais une obligation. Certaines personnes préfèrent un carnet papier, d’autres choisissent de garder leurs réflexions pour nos entretiens. Et c’est très bien ainsi. L’important est de vous sentir à l’aise avec les outils que nous mettons en place ensemble, et de rester acteur de votre démarche, dans le respect de votre rythme et de vos préférences. En résumé, l’application est un appui précieux pour qui souhaite un accompagnement actif et évolutif. Elle offre plus de fluidité, plus de réactivité, et parfois même plus de sincérité dans les échanges. Elle vous aide à rester en mouvement, à prendre du recul, et à avancer avec sérénité.