Mission retrouve ton Cap : prise en charge du surpoids de l'enfant
Laurianne Chignard • 7 octobre 2025
Le dispositif « Mission : retrouve ton cap » destiné à prévenir le surpoids et l’obésité infantile à travers une prise en charge pluridisciplinaire, démarre à Nantes

La Mission Retrouve Ton Cap (MRTC) est un dispositif national financé par l’Assurance Maladie, destiné aux enfants de 3 à 12 ans présentant un excès de poids. Il ne s’agit pas d’un programme de régime, mais bien d’un accompagnement global, éducatif et préventif, visant à favoriser le bien-être et la santé des enfants sur le long terme.
Un programme coordonné et entièrement pris en charge
L’un des grands atouts de la MRTC est d’offrir, sans aucun frais pour les familles, un parcours complet de prévention et de soutien, sans condition de revenus. Ce dispositif permet à l’enfant et à sa famille d’avoir accès à plusieurs bilans et suivis réalisés par des professionnels formés et engagés.
Le bilan diététique est systématique, car l’alimentation joue un rôle central dans l’équilibre de l’enfant et dans la dynamique familiale. Si nécessaire, des bilans psychologiques peuvent être proposés pour accompagner l’enfant dans sa relation à l’alimentation, à son corps ou à ses émotions. Enfin, un bilan auprès d’un kinésithérapeute ou d’un professionnel en activité physique adaptée peut également être inclus, afin d’encourager le mouvement et de redonner du plaisir à bouger.
L’ensemble de ces interventions s’inscrit dans une coordination médicale étroite, pilotée par le médecin traitant. L’objectif est d’apporter un regard global et bienveillant, et de soutenir à la fois l’enfant et sa famille dans des ajustements progressifs et réalistes.
Une dynamique collective au sein de la Maison de Santé de Nantes Doulon
La Maison de Santé de Nantes Doulon
participe désormais à ce dispositif. Cela signifie que j’ai la possibilité, en tant que diététicienne-nutritionniste, de rencontrer les enfants inscrits dans le programme MRTC pour réaliser les bilans et accompagner leur famille dans cette démarche.
Pour ce lancement, le dispositif est réservé aux enfants dont le médecin traitant exerce au sein de la Maison de Santé de Nantes Doulon. Les enfants suivis par un médecin extérieur à la structure ne peuvent pas encore y être intégrés. Toutefois, les familles intéressées peuvent s’inscrire sur liste d’attente via le site officiel : www.missionretrouvetoncap.fr. Cette inscription permettra d’être contacté lorsque le dispositif sera élargi à d’autres familles.
Un véritable soutien pour les familles
Les bénéfices pour les familles sont nombreux. Le dispositif offre un accompagnement global et bienveillant, centré sur l’enfant, mais aussi sur la dynamique familiale dans son ensemble.
Les séances permettent de comprendre les habitudes alimentaires et d’identifier ce qui, dans le quotidien, freine ou favorise l’équilibre. Les enfants apprennent à écouter leurs sensations corporelles, à retrouver confiance en eux et à se reconnecter au plaisir de manger sans culpabilité.
Pour les parents, c’est souvent l’occasion d’être écoutés sans jugement, d’obtenir des repères fiables et de recevoir des conseils adaptés à leur réalité. Le suivi aide à apaiser les repas familiaux, à retrouver du plaisir autour de la table et à aborder la santé avec plus de sérénité.
Un dispositif prometteur, mais encore très limité
Malgré son intérêt, la Mission Retrouve Ton Cap reste aujourd’hui un dispositif limité par les moyens alloués. Le budget national permet de financer un nombre restreint d’enfants, bien inférieur aux besoins réels constatés sur le terrain.
De plus, les indemnités versées par la CPAM aux professionnels de santé impliqués dans le programme sont très inférieures aux tarifs habituellement pratiqués en cabinet libéral. Cela limite le temps que chaque professionnel peut consacrer à ces accompagnements, malgré leur engagement et leur volonté de participer à cette belle dynamique de prévention.
Il n’en demeure pas moins que ce programme représente une avancée importante dans la prise en charge précoce du surpoids chez l’enfant, en offrant un accompagnement pluridisciplinaire, cohérent et accessible à tous, sans reste à charge pour les familles.

L’hyperphagie est un trouble du comportement alimentaire encore trop méconnu. Il ne se réduit pas à « manger trop » : il répond à des critères précis, reconnus médicalement, et a des conséquences à la fois psychologiques et physiques. Pourtant, beaucoup de personnes concernées se posent la même question : est-il possible de perdre du poids malgré ce trouble ? Comprendre ce qu’est l’hyperphagie L’hyperphagie se définit par la survenue répétée de crises alimentaires. Ces crises se caractérisent par l’ingestion, dans un laps de temps restreint, d’une quantité de nourriture nettement plus importante que ce que la majorité des personnes consommerait dans les mêmes circonstances. Elles s’accompagnent d’une impression de perte de contrôle. Pour poser le diagnostic, ces crises doivent se répéter au moins une fois par semaine depuis plusieurs mois . Contrairement à la boulimie, elles ne sont pas suivies de comportements compensatoires systématiques (vomissements, laxatifs, activité physique excessive). Des causes essentiellement psychologiques L’hyperphagie n’est pas un simple problème de volonté. Elle trouve souvent ses origines dans des facteurs psychologiques : stress chronique, anxiété, troubles de l’humeur, estime de soi fragilisée, antécédents de régimes restrictifs ou encore traumatismes passés. La nourriture devient alors un moyen de régulation émotionnelle. Elle apaise sur l’instant, mais génère ensuite culpabilité et inconfort, ce qui peut alimenter un cercle vicieux. Les conséquences sur le corps Ces prises alimentaires répétées modifient la régulation de l’appétit. Le corps peut s’habituer à recevoir des apports caloriques très importants, ce qui entraîne une prise de poids progressive. Par ailleurs, la fluctuation entre périodes de restriction et crises favorise des déséquilibres hormonaux (insuline, leptine, ghréline) qui renforcent le dérèglement du comportement alimentaire. La prise en charge diététique : un accompagnement spécifique Contrairement à une perte de poids « classique », la prise en charge de l’hyperphagie est plus complexe. L’objectif n’est pas d’imposer un régime strict, mais de retrouver une relation apaisée avec l’alimentation. Le rôle du suivi diététique est d’aider à mieux comprendre ses sensations alimentaires, à limiter la fréquence et l’intensité des crises, et à réintroduire progressivement la notion de plaisir et de variété dans les repas. Il est essentiel de rappeler que la perte de poids n’est pas toujours immédiate. Elle devient possible lorsque les crises s’espacent et que l’équilibre alimentaire se reconstruit pas à pas. Chaque situation étant unique, les conseils doivent être adaptés à la personne, à son rythme et à son vécu. Les erreurs à éviter Deux attitudes freinent particulièrement les progrès : La culpabilité : se juger durement après une crise accentue le mal-être et augmente le risque de récidive. La restriction compensatoire : chercher à se « rattraper » en supprimant des repas ou en limitant drastiquement ses apports entretient le cycle crise–restriction–crise. Mon approche au cabinet Dans mon accompagnement, j’insiste sur l’importance de la bienveillance et de la régularité. Entre deux rendez-vous, je propose un suivi en ligne afin que vous ne restiez pas seul face à vos difficultés. L’objectif n’est pas d’éliminer totalement les crises du jour au lendemain – elles peuvent réapparaître – mais de les comprendre, de repérer ce qui les déclenche et de mettre en place des stratégies concrètes pour les limiter. Je ne porte aucun jugement, je n’encourage pas la culpabilisation. Ensemble, nous avançons étape par étape pour retrouver un équilibre alimentaire et, si c’est l’un de vos objectifs, amorcer une perte de poids durable et compatible avec votre santé psychologique.

Gagner du temps et éviter les fringales passe par un peu d’anticipation et d’organisation. Voici comment structurer vos repas du midi de manière pratique et rassasiante. Pour commencer, la réutilisation des restes du dîner est une excellente option . Il est important de préparer vos barquettes avant de servir le repas et de ne mettre sur la table que les quantités prévues pour le soir. Par exemple, si vous avez préparé une poêlée de légumes avec du poulet et du riz, prélevez dès la cuisson la portion qui servira pour le lendemain et placez-la dans une barquette. Ainsi, vous évitez de trop manger le soir et assurez la portion du déjeuner. Vous pouvez également cuisiner plusieurs repas à l’avance et les congeler, comme des lasagnes, des gratins de légumes ou des curry de pois chiches. Le matin, il suffira de les réchauffer pour votre déjeuner. Anticiper le repas du midi lors de la préparation du dîner permet de t ransformer un plat du soir en repas rapide et équilibré pour le lendemain . Par exemple, cuire un peu plus de haricots verts ou de quinoa le soir peut vous servir de base pour une salade froide le lendemain : vous y ajoutez des dés de poulet, du maïs, quelques tomates cerises et un filet de vinaigrette. Un reste de saumon cuit peut être ajouté à des pâtes ou à un bol de riz avec des légumes et un peu de sauce soja. Une poêlée de légumes et légumineuses peut se transformer en wrap ou en salade de féculents pour le déjeuner. L’idée est de varier les associations pour ne pas se lasser tout en restant rapide. Pour ceux qui préfèrent anticiper toute la semaine, la préparation de barquettes le dimanche est très efficace. Pour garantir la fraîcheur, pensez à surgeler les barquettes prévues pour la fin de semaine. Vous pouvez ainsi préparer par exemple : un gratin de légumes et poulet, un curry de lentilles, une quiche sans pâte aux légumes ou des pâtes complètes avec sauce tomate et boulettes de viande. Chaque matin, il suffira de sortir la barquette correspondante pour la réchauffer au bureau ou à la maison. Il est également essentiel de compléter votre repas, car une simple box type lunch ne suffit généralement pas pour tenir jusqu’au soir. Prévoir un dessert ou un goûter permet d’éviter les fringales et les craquages. Quelques idées simples : un fruit frais, un yaourt nature ou aux fruits, une poignée de fruits secs ou de noix, ou même un petit carré de chocolat noir. Cela apporte des glucides et des protéines supplémentaires pour maintenir votre énergie tout l’après-midi. Avec ces quelques stratégies simples, vos déjeuners deviennent à la fois pratiques, équilibrés et rassasiants, et vous gagnez en sérénité tout au long de la semaine.

Depuis sa sortie en 2011, le livre On mange quoi ce soir ? de Sylvia Gabet occupe une place de choix sur mon étagère. Je l’ai conservé toutes ces années, car il m’accompagne autant dans ma pratique professionnelle que dans ma cuisine quotidienne. Les recettes sont claires, bien pensées et surtout faciles à réaliser, ce qui en fait un outil pratique pour tous ceux qui souhaitent préparer des repas équilibrés sans passer des heures en cuisine. Ce que j’apprécie particulièrement, c’est la variété proposée : des soupes réconfortantes, des plats complets « 2 en 1 », des quiches ou encore des œufs cocottes. Chaque recette intègre des légumes, ce qui permet de maintenir un bon apport en fibres et en micronutriments essentiels. L’organisation par semaine, avec des thématiques comme « Lundi veggie » ou « Vendredi congélo », rend la planification des repas simple et rassurante. En tant que diététicienne, je tiens à préciser que ce n’est pas un livre de « régime ». Les recettes sont pensées pour le plaisir et la praticité, et non pour imposer des restrictions alimentaires strictes. Elles peuvent bien sûr être adaptées en fonction des besoins, des goûts ou des éventuelles contraintes médicales de chacun. Pour moi, ce livre reste un allié précieux : il permet de concilier rapidité, équilibre et plaisir à table, tout en donnant des idées que l’on peut facilement partager avec mes patients. C’est un ouvrage qui a traversé les années sans perdre sa pertinence et qui continue de m’inspirer au quotidien.

Prendre rendez-vous avec un diététicien n’est pas un geste anodin. Reconnaître que l’on rencontre des difficultés avec son alimentation et décider de se faire accompagner est déjà un premier pas important. Chaque professionnel a sa manière d’organiser ses consultations ; je vais ici vous présenter comment je fonctionne pour accueillir mes patients au cabinet et en suivi en ligne. Aucune préparation n’est indispensable pour votre première consultation . Mais , un peu d’anticipation permet d’arriver plus serein et me permet d’être mieux préparée pour vous proposer un accompagnement vraiment adapté dès le début. Dans les jours précédant le rendez-vous, j’envoie à mes patients un lien pour télécharger l’application Alivio . C’est via cette application que je centralise les documents, rédige vos factures et, si vous le souhaitez, que nous pouvons assurer un suivi en ligne. La télécharger avant le rendez-vous vous permet de vous familiariser avec l’outil et de me poser vos questions directement si besoin. Vous recevrez également un questionnaire à remplir . Son objectif est de vous aider à structurer vos motivations et vos souhaits. Pour certains, écrire ces éléments en amont est plus facile que de devoir tout expliquer face à face. Vous pourrez également y renseigner vos informations administratives, ce qui permet de gagner du temps et de se concentrer sur les aspects pratiques et personnalisés de l’accompagnement. Tenir un journal alimentaire sur une semaine peut être utile. Il me permet de vous proposer un plan alimentaire vraiment adapté à vos habitudes, en ne changeant que ce qui est nécessaire et en conservant vos points forts. Vous pouvez aussi préparer une liste de questions : le rendez-vous dure environ 1h30, ce qui peut sembler long, mais passe finalement très vite. Vous n’aurez peut-être pas toutes les réponses immédiatement, mais évoquer vos interrogations me permet de préparer au mieux les consultations de suivi et de prévoir des activités pratiques sur les sujets qui vous concernent le plus. Concernant le bilan de masse corporelle , il suffit de venir comme vous êtes. Je réaliserai toutes les mesures au cabinet, et elles seront intégrées dans votre compte rendu. Si vous disposez de bilans sanguins récents ou d’ordonnances, vous pouvez me les envoyer en amont via Doctolib ou Alivio, ou bien les apporter le jour du rendez-vous. Vous pouvez également apporter tout emballage, document ou information que vous jugez utile. Après la consultation, je vous fournirai un compte rendu écrit complet sous 24 heures, pour que vous puissiez conserver une trace claire et détaillée de nos échanges et recommandations (pas besoin de prendre des notes) En résumé, accepter de se faire accompagner est déjà un pas important. Quelques gestes simples en amont permettent d’arriver plus serein et de tirer le meilleur parti de votre première consultation, pour que nous puissions ensemble bâtir un accompagnement réellement adapté à vos besoins.

La rentrée à l’école marque souvent une grande étape pour un enfant… et pour ses parents. Parmi les nombreux changements du quotidien, le fait de déjeuner à la cantine suscite régulièrement des questions : mon enfant mange-t-il bien ? A-t-il suffisamment d’énergie ? Que dois-je prévoir pour le repas du soir afin de compléter sa journée alimentaire sans trop en faire ? En tant que parent, il est normal de vouloir s’assurer que son enfant bénéficie d’une alimentation équilibrée, tout en respectant ses besoins et son appétit. Ce que propose déjà la cantine En France, les menus de la restauration scolaire répondent à des recommandations précises. On y retrouve généralement une entrée (crudités ou potage), un plat avec garniture, un produit laitier et un dessert. Les repas sont conçus pour apporter une variété de nutriments sur la semaine, même si, bien sûr, tous les enfants n’en mangent pas la même quantité ni avec le même plaisir. Très souvent, les menus de la cantine sont consultables à l’avance, via le site de l’école ou des services municipaux. Les parcourir régulièrement permet de savoir ce qui a été proposé à midi et d’éviter de cuisiner exactement la même chose le soir. C’est aussi une aide précieuse pour varier les repas et assurer une meilleure complémentarité sur la semaine. Le rôle du dîner Le dîner a deux fonctions principales : rassasier votre enfant avant la nuit et compléter l’apport nutritionnel de la journée. Le soir, l’objectif n’est pas de multiplier les plats mais d’apporter de la simplicité et de l’équilibre. Un repas trop riche ou trop copieux risque de perturber son sommeil. Concrètement, un dîner équilibré peut se composer ainsi : Une portion de légumes, sous la forme qui plaît à votre enfant (soupe, purée, légumes rôtis, salade). Une source de féculents si l’appétit le demande (pâtes, riz, pommes de terre, semoule, pain), surtout après une journée active. Un produit protéique, mais en quantité adaptée. Si vous savez que votre enfant a consommé sa portion de viande, poisson, œufs ou légumineuses le midi, il est inutile de remettre une protéine animale systématiquement le soir. En revanche, si vous avez l’information (par l’enfant lui-même ou par l’équipe encadrante) qu’il n’a pas touché à sa portion de protéines, il sera pertinent de la proposer au dîner. Un produit laitier: un yaourt ou un morceau de fromage. Un fruit, frais de préférence, en dessert si il a encore faim pour conclure la journée sur une note légère. Observer et s’adapter à son appétit Chaque enfant est unique. Certains mangent très bien à la cantine et ont peu faim le soir, d’autres picorent le midi et réclament davantage au dîner. Faites confiance à son appétit, il est un bon indicateur de ses besoins. Vous pouvez proposer un repas simple et complet, mais c’est votre enfant qui ajustera la quantité. Attention à la fatigue Une journée scolaire est longue pour un enfant, surtout la première semaine et lorsqu’il participe à des activités périscolaires. La fatigue peut arriver très tôt, et un enfant trop fatigué aura moins d’appétit et sera moins réceptif aux repas. Il est donc important de proposer le dîner avant le pic de fatigue, dans un climat calme, afin que le repas reste un moment agréable et efficace pour restaurer ses besoins énergétiques. L’importance de la convivialité Le repas du soir est aussi un moment de retrouvailles familiales après la journée. Plus que le contenu exact de l’assiette, c’est souvent ce temps d’échange et de calme qui contribue au bien-être de l’enfant. Profiter de ce repas pour discuter, l’écouter raconter sa journée, l’impliquer dans la préparation si possible, participe à un équilibre global, bien au-delà de l’aspect nutritionnel.

C’est une question que l’on me pose souvent en consultation : « Est-ce que je dois éviter les féculents le soir ? » La réponse n’est pas aussi tranchée que ce que l’on peut lire dans certains magazines ou entendre dans des discussions entre amis. Les féculents (qu’il s’agisse du pain, des pâtes, du riz, des pommes de terre, des légumineuses ou encore du quinoa) sont des sources indispensables d’énergie. Ils apportent principalement des glucides complexes, mais aussi des fibres, des vitamines, et parfois des protéines végétales. Pour la plupart des personnes, il est essentiel d’en consommer à chaque repas, afin d’assurer une énergie régulière tout au long de la journée et d’éviter les coups de fatigue ou les envies de grignotage. Alors pourquoi entend-on souvent que « les féculents le soir font grossir » ? En réalité, ce n’est pas la présence de féculents dans l’assiette du dîner qui entraîne une prise de poids. Quant on souhaite maigrir, ce qui compte, c’est de créer un déficit calorique bien ajusté, mais surtout de veiller à l’équilibre global de l’alimentation . Cela signifie apporter à l’organisme toutes les matières dont il a besoin : protéines, glucides, bonnes graisses, vitamines et minéraux, en qualité et en quantité suffisantes. À l’inverse, il s’agit d’éviter les excès et de limiter les apports de mauvaise qualité, comme les sucres raffinés ou certaines graisses saturées, qui favorisent le stockage et ne répondent pas réellement aux besoins du corps. Il peut toutefois arriver que l’on choisisse de réduire, voire de supprimer les féculents au dîner. Non pas parce que le corps n’en a pas besoin le soir, mais parce que certaines personnes se sentent plus légères, digèrent mieux ou ont moins faim à ce moment-là. Dans ce cas, il est tout à fait possible d’opter pour un repas composé de légumes, de protéines (poisson, œufs, viande, légumineuses, fromage…) et d’un peu de matières grasses de bonne qualité, sans féculents. Mais cette option doit rester ponctuelle ou adaptée aux sensations personnelles, et non devenir une règle stricte. En matière de gestion du poids, l’important n’est donc pas d’éliminer un aliment ou un groupe d’aliments, mais de construire une alimentation équilibrée et adaptée à vos besoins, en therme de choix, d'associations ou encore de proportions , qui vous apporte de l’énergie sans excès, favorise une bonne satiété et respecte votre confort digestif. En résumé, vous pouvez tout à fait manger des féculents le soir. L’essentiel est d’écouter vos sensations, de rester attentif à vos signaux de faim et de satiété, et de maintenir une alimentation variée, qui réponde réellement aux besoins de votre organisme.

La rentrée scolaire est souvent une période un peu particulière. Les emplois du temps se mettent en place, les activités reprennent, la circulation est plus dense et les journées paraissent plus courtes. Cette accumulation d’inconnues peut rapidement générer une charge mentale importante, notamment lorsqu’il s’agit de répondre à la question quotidienne : « Qu’est-ce qu’on mange ce soir ? » C’est justement pour alléger ce poids que l’organisation des repas prend tout son sens. Anticiper vos menus vous permet de libérer de l’espace mental, de réduire les courses de dernière minute et d’éviter de cuisiner dans la précipitation. Planifier une semaine de menus ne veut pas dire perdre en spontanéité. C’est plutôt un moyen de vous assurer d’avoir des repas équilibrés sous la main, tout en gardant de la souplesse pour adapter les plats en fonction des imprévus. Vous gagnez en sérénité au quotidien, et toute la famille profite de repas variés, préparés sans stress. C’est aussi un excellent moyen de bien amorcer l’année : poser dès maintenant de bonnes bases d’organisation vous aidera à maintenir un rythme plus fluide, à la maison comme dans l’assiette. Pour vous accompagner dans cette démarche, j’ai préparé un guide pratique en téléchargement gratuit. Vous y trouverez une semaine de menus équilibrés, une liste de courses adaptée, des fiches recettes simples et un planning de batch cooking pour gagner du temps. De quoi vous aider à aborder la rentrée de façon plus sereine, avec l’esprit dégagé.

En été, la pastèque s’invite naturellement dans nos assiettes. Rafraîchissante, juteuse, légèrement sucrée, elle semble idéale pour se désaltérer tout en se régalant. Pourtant, comme tout aliment, elle présente des atouts nutritionnels mais aussi quelques limites à connaître. Je vous propose de faire le point. Les intérêts nutritionnels de la pastèque La pastèque est un fruit particulièrement riche en eau (plus de 90 %), ce qui en fait un excellent choix en période de fortes chaleurs ou lors d’activités physiques. Elle participe efficacement à l’hydratation de l’organisme tout en apportant une sensation de légèreté. Sur le plan vitaminique, elle est une source intéressante de vitamine C et de vitamine A sous forme de bêta-carotène, ce qui soutient l’immunité, la vision et la santé de la peau. Elle contient également de la citrulline, un acide aminé qui jouerait un rôle dans la vasodilatation et pourrait avoir un effet bénéfique sur la circulation sanguine. Enfin, son apport calorique reste modéré : environ 30 kcal pour 100 g, ce qui la rend compatible avec la plupart des objectifs de maintien ou de perte de poids, à condition de respecter les quantités. Les limites et points de vigilance La pastèque a un index glycémique (IG) élevé, c’est-à-dire qu’elle provoque une élévation rapide de la glycémie après sa consommation. Bien que sa charge glycémique (qui prend en compte les quantités réellement consommées) reste modérée, il peut être judicieux d’éviter d’en consommer de grandes portions, surtout si vous présentez une insulinorésistance , un diabète ou un objectif de régulation du poids. Sur le plan digestif, certaines personnes peuvent ressentir un inconfort intestinal après avoir consommé de la pastèque, notamment en cas de côlon irritable . Sa richesse en eau et en certains sucres fermentescibles peut provoquer des ballonnements ou un transit accéléré chez les plus sensibles. Enfin, il est important de souligner que la pastèque, bien qu’appréciée pour sa fraîcheur, reste pauvre en fibres et en protéines. Elle rassasie peu sur le long terme si elle est consommée seule. Je vous recommande donc de l’intégrer en fin de repas ou de l’associer à une source de fibres (amandes, graines, fromage frais...) pour limiter le pic glycémique et favoriser une meilleure satiété. En résumé Je considère la pastèque comme un fruit plaisir, désaltérant et nutritif lorsqu’elle est consommée avec mesure et au bon moment de la journée. Elle peut tout à fait trouver sa place dans une alimentation équilibrée, en particulier lorsqu’elle est intégrée dans un contexte alimentaire global favorable : en accompagnement d’un repas équilibré, ou en collation intelligente si vous ajustez les quantités et la combinez judicieusement. Comme toujours, c’est la fréquence, la portion et le contexte global qui feront la différence.

Le lipoedème est une maladie chronique progressive qui touche presque exclusivement les femmes. Elle se manifeste par une accumulation disproportionnée et symétrique de tissu adipeux sous‑cutané, majoritairement au niveau des cuisses, hanches, fesses et parfois des bras, épargnant les pieds et mains Qu’est‑ce que le lipoedème ? Il s’agit d’un dysfonctionnement du tissu adipeux, distinct de l’obésité ou de la cellulite. La graisse lipodémateuse est hormonale, fibrosée, inflammée et souvent liée à une altération du drainage lymphatique Cette particularité explique pourquoi elle ne réagit pas à l’alimentation ou à l’exercice classique, contrairement à la graisse "saine". Les signes cliniques incluent douleur à la pression, tendance aux ecchymoses, sensibilité accrue et œdème non réductible