Comment bien préparer sa première consultation de diététique
Laurianne Chignard • 30 août 2025
Comment bien préparer sa première consultation de diététique
Prendre rendez-vous avec un diététicien n’est pas un geste anodin. Reconnaître que l’on rencontre des difficultés avec son alimentation et décider de se faire accompagner est déjà un premier pas important. Chaque professionnel a sa manière d’organiser ses consultations ; je vais ici vous présenter comment je fonctionne pour accueillir mes patients au cabinet et en suivi en ligne.
Aucune préparation n’est indispensable pour votre première consultation. Mais
, un peu d’anticipation permet d’arriver plus serein et me permet d’être mieux préparée pour vous proposer un accompagnement vraiment adapté dès le début.
Dans les jours précédant le rendez-vous, j’envoie à mes patients un lien pour télécharger l’application Alivio. C’est via cette application que je centralise les documents, rédige vos factures et, si vous le souhaitez, que nous pouvons assurer un suivi en ligne. La télécharger avant le rendez-vous vous permet de vous familiariser avec l’outil et de me poser vos questions directement si besoin.
Vous recevrez également un questionnaire à remplir. Son objectif est de vous aider à structurer vos motivations et vos souhaits. Pour certains, écrire ces éléments en amont est plus facile que de devoir tout expliquer face à face. Vous pourrez également y renseigner vos informations administratives, ce qui permet de gagner du temps et de se concentrer sur les aspects pratiques et personnalisés de l’accompagnement.
Tenir un journal alimentaire sur une semaine
peut être utile. Il me permet de vous proposer un plan alimentaire vraiment adapté à vos habitudes, en ne changeant que ce qui est nécessaire et en conservant vos points forts.
Vous pouvez aussi préparer une liste de questions
: le rendez-vous dure environ 1h30, ce qui peut sembler long, mais passe finalement très vite. Vous n’aurez peut-être pas toutes les réponses immédiatement, mais évoquer vos interrogations me permet de préparer au mieux les consultations de suivi et de prévoir des activités pratiques sur les sujets qui vous concernent le plus.
Concernant le bilan de masse corporelle, il suffit de venir comme vous êtes. Je réaliserai toutes les mesures au cabinet, et elles seront intégrées dans votre compte rendu.
Si vous disposez de bilans sanguins récents ou d’ordonnances, vous pouvez me les envoyer en amont via Doctolib ou Alivio, ou bien les apporter le jour du rendez-vous. Vous pouvez également apporter tout emballage, document ou information que vous jugez utile.
Après la consultation, je vous fournirai un compte rendu écrit complet sous 24 heures, pour que vous puissiez conserver une trace claire et détaillée de nos échanges et recommandations (pas besoin de prendre des notes)
En résumé, accepter de se faire accompagner est déjà un pas important. Quelques gestes simples en amont permettent d’arriver plus serein et de tirer le meilleur parti de votre première consultation, pour que nous puissions ensemble bâtir un accompagnement réellement adapté à vos besoins.

Gagner du temps et éviter les fringales passe par un peu d’anticipation et d’organisation. Voici comment structurer vos repas du midi de manière pratique et rassasiante. Pour commencer, la réutilisation des restes du dîner est une excellente option . Il est important de préparer vos barquettes avant de servir le repas et de ne mettre sur la table que les quantités prévues pour le soir. Par exemple, si vous avez préparé une poêlée de légumes avec du poulet et du riz, prélevez dès la cuisson la portion qui servira pour le lendemain et placez-la dans une barquette. Ainsi, vous évitez de trop manger le soir et assurez la portion du déjeuner. Vous pouvez également cuisiner plusieurs repas à l’avance et les congeler, comme des lasagnes, des gratins de légumes ou des curry de pois chiches. Le matin, il suffira de les réchauffer pour votre déjeuner. Anticiper le repas du midi lors de la préparation du dîner permet de t ransformer un plat du soir en repas rapide et équilibré pour le lendemain . Par exemple, cuire un peu plus de haricots verts ou de quinoa le soir peut vous servir de base pour une salade froide le lendemain : vous y ajoutez des dés de poulet, du maïs, quelques tomates cerises et un filet de vinaigrette. Un reste de saumon cuit peut être ajouté à des pâtes ou à un bol de riz avec des légumes et un peu de sauce soja. Une poêlée de légumes et légumineuses peut se transformer en wrap ou en salade de féculents pour le déjeuner. L’idée est de varier les associations pour ne pas se lasser tout en restant rapide. Pour ceux qui préfèrent anticiper toute la semaine, la préparation de barquettes le dimanche est très efficace. Pour garantir la fraîcheur, pensez à surgeler les barquettes prévues pour la fin de semaine. Vous pouvez ainsi préparer par exemple : un gratin de légumes et poulet, un curry de lentilles, une quiche sans pâte aux légumes ou des pâtes complètes avec sauce tomate et boulettes de viande. Chaque matin, il suffira de sortir la barquette correspondante pour la réchauffer au bureau ou à la maison. Il est également essentiel de compléter votre repas, car une simple box type lunch ne suffit généralement pas pour tenir jusqu’au soir. Prévoir un dessert ou un goûter permet d’éviter les fringales et les craquages. Quelques idées simples : un fruit frais, un yaourt nature ou aux fruits, une poignée de fruits secs ou de noix, ou même un petit carré de chocolat noir. Cela apporte des glucides et des protéines supplémentaires pour maintenir votre énergie tout l’après-midi. Avec ces quelques stratégies simples, vos déjeuners deviennent à la fois pratiques, équilibrés et rassasiants, et vous gagnez en sérénité tout au long de la semaine.

Depuis sa sortie en 2011, le livre On mange quoi ce soir ? de Sylvia Gabet occupe une place de choix sur mon étagère. Je l’ai conservé toutes ces années, car il m’accompagne autant dans ma pratique professionnelle que dans ma cuisine quotidienne. Les recettes sont claires, bien pensées et surtout faciles à réaliser, ce qui en fait un outil pratique pour tous ceux qui souhaitent préparer des repas équilibrés sans passer des heures en cuisine. Ce que j’apprécie particulièrement, c’est la variété proposée : des soupes réconfortantes, des plats complets « 2 en 1 », des quiches ou encore des œufs cocottes. Chaque recette intègre des légumes, ce qui permet de maintenir un bon apport en fibres et en micronutriments essentiels. L’organisation par semaine, avec des thématiques comme « Lundi veggie » ou « Vendredi congélo », rend la planification des repas simple et rassurante. En tant que diététicienne, je tiens à préciser que ce n’est pas un livre de « régime ». Les recettes sont pensées pour le plaisir et la praticité, et non pour imposer des restrictions alimentaires strictes. Elles peuvent bien sûr être adaptées en fonction des besoins, des goûts ou des éventuelles contraintes médicales de chacun. Pour moi, ce livre reste un allié précieux : il permet de concilier rapidité, équilibre et plaisir à table, tout en donnant des idées que l’on peut facilement partager avec mes patients. C’est un ouvrage qui a traversé les années sans perdre sa pertinence et qui continue de m’inspirer au quotidien.

La rentrée à l’école marque souvent une grande étape pour un enfant… et pour ses parents. Parmi les nombreux changements du quotidien, le fait de déjeuner à la cantine suscite régulièrement des questions : mon enfant mange-t-il bien ? A-t-il suffisamment d’énergie ? Que dois-je prévoir pour le repas du soir afin de compléter sa journée alimentaire sans trop en faire ? En tant que parent, il est normal de vouloir s’assurer que son enfant bénéficie d’une alimentation équilibrée, tout en respectant ses besoins et son appétit. Ce que propose déjà la cantine En France, les menus de la restauration scolaire répondent à des recommandations précises. On y retrouve généralement une entrée (crudités ou potage), un plat avec garniture, un produit laitier et un dessert. Les repas sont conçus pour apporter une variété de nutriments sur la semaine, même si, bien sûr, tous les enfants n’en mangent pas la même quantité ni avec le même plaisir. Très souvent, les menus de la cantine sont consultables à l’avance, via le site de l’école ou des services municipaux. Les parcourir régulièrement permet de savoir ce qui a été proposé à midi et d’éviter de cuisiner exactement la même chose le soir. C’est aussi une aide précieuse pour varier les repas et assurer une meilleure complémentarité sur la semaine. Le rôle du dîner Le dîner a deux fonctions principales : rassasier votre enfant avant la nuit et compléter l’apport nutritionnel de la journée. Le soir, l’objectif n’est pas de multiplier les plats mais d’apporter de la simplicité et de l’équilibre. Un repas trop riche ou trop copieux risque de perturber son sommeil. Concrètement, un dîner équilibré peut se composer ainsi : Une portion de légumes, sous la forme qui plaît à votre enfant (soupe, purée, légumes rôtis, salade). Une source de féculents si l’appétit le demande (pâtes, riz, pommes de terre, semoule, pain), surtout après une journée active. Un produit protéique, mais en quantité adaptée. Si vous savez que votre enfant a consommé sa portion de viande, poisson, œufs ou légumineuses le midi, il est inutile de remettre une protéine animale systématiquement le soir. En revanche, si vous avez l’information (par l’enfant lui-même ou par l’équipe encadrante) qu’il n’a pas touché à sa portion de protéines, il sera pertinent de la proposer au dîner. Un produit laitier: un yaourt ou un morceau de fromage. Un fruit, frais de préférence, en dessert si il a encore faim pour conclure la journée sur une note légère. Observer et s’adapter à son appétit Chaque enfant est unique. Certains mangent très bien à la cantine et ont peu faim le soir, d’autres picorent le midi et réclament davantage au dîner. Faites confiance à son appétit, il est un bon indicateur de ses besoins. Vous pouvez proposer un repas simple et complet, mais c’est votre enfant qui ajustera la quantité. Attention à la fatigue Une journée scolaire est longue pour un enfant, surtout la première semaine et lorsqu’il participe à des activités périscolaires. La fatigue peut arriver très tôt, et un enfant trop fatigué aura moins d’appétit et sera moins réceptif aux repas. Il est donc important de proposer le dîner avant le pic de fatigue, dans un climat calme, afin que le repas reste un moment agréable et efficace pour restaurer ses besoins énergétiques. L’importance de la convivialité Le repas du soir est aussi un moment de retrouvailles familiales après la journée. Plus que le contenu exact de l’assiette, c’est souvent ce temps d’échange et de calme qui contribue au bien-être de l’enfant. Profiter de ce repas pour discuter, l’écouter raconter sa journée, l’impliquer dans la préparation si possible, participe à un équilibre global, bien au-delà de l’aspect nutritionnel.

C’est une question que l’on me pose souvent en consultation : « Est-ce que je dois éviter les féculents le soir ? » La réponse n’est pas aussi tranchée que ce que l’on peut lire dans certains magazines ou entendre dans des discussions entre amis. Les féculents (qu’il s’agisse du pain, des pâtes, du riz, des pommes de terre, des légumineuses ou encore du quinoa) sont des sources indispensables d’énergie. Ils apportent principalement des glucides complexes, mais aussi des fibres, des vitamines, et parfois des protéines végétales. Pour la plupart des personnes, il est essentiel d’en consommer à chaque repas, afin d’assurer une énergie régulière tout au long de la journée et d’éviter les coups de fatigue ou les envies de grignotage. Alors pourquoi entend-on souvent que « les féculents le soir font grossir » ? En réalité, ce n’est pas la présence de féculents dans l’assiette du dîner qui entraîne une prise de poids. Quant on souhaite maigrir, ce qui compte, c’est de créer un déficit calorique bien ajusté, mais surtout de veiller à l’équilibre global de l’alimentation . Cela signifie apporter à l’organisme toutes les matières dont il a besoin : protéines, glucides, bonnes graisses, vitamines et minéraux, en qualité et en quantité suffisantes. À l’inverse, il s’agit d’éviter les excès et de limiter les apports de mauvaise qualité, comme les sucres raffinés ou certaines graisses saturées, qui favorisent le stockage et ne répondent pas réellement aux besoins du corps. Il peut toutefois arriver que l’on choisisse de réduire, voire de supprimer les féculents au dîner. Non pas parce que le corps n’en a pas besoin le soir, mais parce que certaines personnes se sentent plus légères, digèrent mieux ou ont moins faim à ce moment-là. Dans ce cas, il est tout à fait possible d’opter pour un repas composé de légumes, de protéines (poisson, œufs, viande, légumineuses, fromage…) et d’un peu de matières grasses de bonne qualité, sans féculents. Mais cette option doit rester ponctuelle ou adaptée aux sensations personnelles, et non devenir une règle stricte. En matière de gestion du poids, l’important n’est donc pas d’éliminer un aliment ou un groupe d’aliments, mais de construire une alimentation équilibrée et adaptée à vos besoins, en therme de choix, d'associations ou encore de proportions , qui vous apporte de l’énergie sans excès, favorise une bonne satiété et respecte votre confort digestif. En résumé, vous pouvez tout à fait manger des féculents le soir. L’essentiel est d’écouter vos sensations, de rester attentif à vos signaux de faim et de satiété, et de maintenir une alimentation variée, qui réponde réellement aux besoins de votre organisme.

La rentrée scolaire est souvent une période un peu particulière. Les emplois du temps se mettent en place, les activités reprennent, la circulation est plus dense et les journées paraissent plus courtes. Cette accumulation d’inconnues peut rapidement générer une charge mentale importante, notamment lorsqu’il s’agit de répondre à la question quotidienne : « Qu’est-ce qu’on mange ce soir ? » C’est justement pour alléger ce poids que l’organisation des repas prend tout son sens. Anticiper vos menus vous permet de libérer de l’espace mental, de réduire les courses de dernière minute et d’éviter de cuisiner dans la précipitation. Planifier une semaine de menus ne veut pas dire perdre en spontanéité. C’est plutôt un moyen de vous assurer d’avoir des repas équilibrés sous la main, tout en gardant de la souplesse pour adapter les plats en fonction des imprévus. Vous gagnez en sérénité au quotidien, et toute la famille profite de repas variés, préparés sans stress. C’est aussi un excellent moyen de bien amorcer l’année : poser dès maintenant de bonnes bases d’organisation vous aidera à maintenir un rythme plus fluide, à la maison comme dans l’assiette. Pour vous accompagner dans cette démarche, j’ai préparé un guide pratique en téléchargement gratuit. Vous y trouverez une semaine de menus équilibrés, une liste de courses adaptée, des fiches recettes simples et un planning de batch cooking pour gagner du temps. De quoi vous aider à aborder la rentrée de façon plus sereine, avec l’esprit dégagé.

En été, la pastèque s’invite naturellement dans nos assiettes. Rafraîchissante, juteuse, légèrement sucrée, elle semble idéale pour se désaltérer tout en se régalant. Pourtant, comme tout aliment, elle présente des atouts nutritionnels mais aussi quelques limites à connaître. Je vous propose de faire le point. Les intérêts nutritionnels de la pastèque La pastèque est un fruit particulièrement riche en eau (plus de 90 %), ce qui en fait un excellent choix en période de fortes chaleurs ou lors d’activités physiques. Elle participe efficacement à l’hydratation de l’organisme tout en apportant une sensation de légèreté. Sur le plan vitaminique, elle est une source intéressante de vitamine C et de vitamine A sous forme de bêta-carotène, ce qui soutient l’immunité, la vision et la santé de la peau. Elle contient également de la citrulline, un acide aminé qui jouerait un rôle dans la vasodilatation et pourrait avoir un effet bénéfique sur la circulation sanguine. Enfin, son apport calorique reste modéré : environ 30 kcal pour 100 g, ce qui la rend compatible avec la plupart des objectifs de maintien ou de perte de poids, à condition de respecter les quantités. Les limites et points de vigilance La pastèque a un index glycémique (IG) élevé, c’est-à-dire qu’elle provoque une élévation rapide de la glycémie après sa consommation. Bien que sa charge glycémique (qui prend en compte les quantités réellement consommées) reste modérée, il peut être judicieux d’éviter d’en consommer de grandes portions, surtout si vous présentez une insulinorésistance , un diabète ou un objectif de régulation du poids. Sur le plan digestif, certaines personnes peuvent ressentir un inconfort intestinal après avoir consommé de la pastèque, notamment en cas de côlon irritable . Sa richesse en eau et en certains sucres fermentescibles peut provoquer des ballonnements ou un transit accéléré chez les plus sensibles. Enfin, il est important de souligner que la pastèque, bien qu’appréciée pour sa fraîcheur, reste pauvre en fibres et en protéines. Elle rassasie peu sur le long terme si elle est consommée seule. Je vous recommande donc de l’intégrer en fin de repas ou de l’associer à une source de fibres (amandes, graines, fromage frais...) pour limiter le pic glycémique et favoriser une meilleure satiété. En résumé Je considère la pastèque comme un fruit plaisir, désaltérant et nutritif lorsqu’elle est consommée avec mesure et au bon moment de la journée. Elle peut tout à fait trouver sa place dans une alimentation équilibrée, en particulier lorsqu’elle est intégrée dans un contexte alimentaire global favorable : en accompagnement d’un repas équilibré, ou en collation intelligente si vous ajustez les quantités et la combinez judicieusement. Comme toujours, c’est la fréquence, la portion et le contexte global qui feront la différence.

Le lipoedème est une maladie chronique progressive qui touche presque exclusivement les femmes. Elle se manifeste par une accumulation disproportionnée et symétrique de tissu adipeux sous‑cutané, majoritairement au niveau des cuisses, hanches, fesses et parfois des bras, épargnant les pieds et mains Qu’est‑ce que le lipoedème ? Il s’agit d’un dysfonctionnement du tissu adipeux, distinct de l’obésité ou de la cellulite. La graisse lipodémateuse est hormonale, fibrosée, inflammée et souvent liée à une altération du drainage lymphatique Cette particularité explique pourquoi elle ne réagit pas à l’alimentation ou à l’exercice classique, contrairement à la graisse "saine". Les signes cliniques incluent douleur à la pression, tendance aux ecchymoses, sensibilité accrue et œdème non réductible

L’été rime avec chaleur, terrasse... et glaces ! Pourtant, lorsqu’on est dans une démarche de perte de poids, il n’est pas rare de s’interroger : peut-on vraiment s’autoriser une glace sans compromettre ses efforts ? La réponse est oui, à condition de faire des choix éclairés et de respecter un cadre de consommation raisonnable. Glaces et perte de poids : ce qu’il faut garder en tête Une glace, qu’elle soit artisanale ou industrielle, reste un produit plaisir. Ce qui pose souvent souci, c’est la fréquence et la quantité. Une boule de glace de temps en temps ne fera jamais échec à une perte de poids. Mais une consommation régulière, surtout lorsqu’elle vient s’ajouter à des apports déjà suffisants, peut freiner la progression. La vigilance porte donc davantage sur la place que la glace prend dans la globalité de l’alimentation que sur le produit en lui-même. Glace, crème glacée, sorbet : quelles différences nutritionnelles ? Il existe de nombreuses variétés de glaces, mais deux grandes familles se distinguent : les crèmes glacées et les sorbets. La crème glacée est un mélange à base de lait, crème, parfois de jaune d’œuf, du sucre et divers arômes ou ingrédients gourmands. C’est cette base lactée qui la rend plus riche en lipides, donc plus calorique. Une portion de 100 grammes de crème glacée classique peut facilement contenir entre 180 et 250 kcal, notamment en présence de chocolat, caramel ou inclusions diverses. Le sorbet, lui, est composé essentiellement d’eau, de fruits et de sucre. Il est donc moins gras, mais reste sucré. Il apporte en moyenne 120 à 150 kcal pour 100 grammes. Son intérêt est aussi de contenir parfois une belle proportion de fruits, apportant vitamines et fibres en quantité modeste. Comment bien choisir une glace industrielle ? Quand vous choisissez une glace ou un sorbet en supermarché, prenez le temps de lire l’étiquette nutritionnelle. Voici quelques points à observer : La liste des ingrédients : plus elle est courte, mieux c’est. Évitez les glaces contenant des huiles hydrogénées, des colorants ou arômes artificiels en excès. La quantité de sucre : cherchez des produits qui restent en dessous de 20 grammes de sucres pour 100 grammes, même si cela reste rare. La teneur en fruits pour les sorbets : préférez ceux qui affichent au moins 35 à 45 % de fruits, gage d’un sorbet plus naturel et savoureux. Les matières grasses : pour les crèmes glacées, une teneur élevée en matières grasses saturées doit inviter à la modération. Les alternatives "allégées", souvent proposées, peuvent être moins caloriques mais parfois au prix d’ajouts d’édulcorants ou d’épaississants. Cela peut dépanner ponctuellement, mais elles ne doivent pas devenir la norme. Et pourquoi pas un sorbet maison ? Réaliser un sorbet maison est bien plus simple qu’il n’y paraît. Pas besoin d’investir dans une sorbetière onéreuse : un bon mixeur plongeant ou un robot classique suffit. Il vous suffit de mixer des fruits surgelés (banane, mangue, fruits rouges, ananas...), éventuellement avec un peu de jus de citron et un soupçon de miel ou de sirop d’agave si les fruits sont très acidulés. La texture obtenue est naturellement onctueuse et rafraîchissante. C’est une manière idéale de savourer un dessert glacé tout en profitant des fibres et micronutriments des fruits, avec une teneur en sucre maîtrisée. (pour les abonnés du cabinet : des recettes sont disponibles sur votre application) Quelle fréquence et dans quel cadre consommer une glace quand on surveille son poids ? Il est tout à fait possible d’intégrer une glace dans une démarche de perte de poids, à condition de ne pas la consommer en plus de son alimentation habituelle. Cela peut par exemple remplacer un dessert ou un goûter sucré. Il est aussi intéressant de privilégier la dégustation après un repas équilibré : la présence de fibres, de protéines et de matières grasses dans le repas ralentira l’absorption des sucres de la glace. En termes de fréquence, une à deux fois par semaine me semble raisonnable si l’on reste vigilant sur les portions. Une boule ou deux, soit environ 60 à 100 grammes, est une quantité suffisante pour se faire plaisir sans excès. Enfin, je vous encourage à savourer votre glace en pleine conscience : en la dégustant lentement, assis, et en appréciant les sensations procurées. Cela permet souvent de limiter la quantité consommée, tout en augmentant la satisfaction. En résumé Les glaces et sorbets n’ont pas à être bannis d’une alimentation équilibrée, même dans un objectif de perte de poids. L’essentiel est de choisir des produits de qualité, de surveiller les portions et de respecter un cadre de consommation adapté. Et pour encore plus de maîtrise et de plaisir, rien ne vaut le fait maison !

Je vous parle aujourd’hui de médecine fonctionnelle, un sujet qui me passionne autant qu’il m’interpelle. Cette approche, encore peu connue du grand public en France, prend pourtant une place croissante dans les pratiques de santé dites complémentaires. Mais que recouvre réellement cette notion, quels sont ses atouts, ses dérives… et surtout, quelle est ma position en tant que diététicienne nutritionniste ? La médecine fonctionnelle, qu’est-ce que c’est ? La médecine fonctionnelle se distingue de la médecine conventionnelle par sa volonté de chercher les causes profondes d’un trouble, plutôt que de se contenter de soulager un symptôme. Elle s’intéresse au fonctionnement global du corps humain, en mettant en lumière les interactions complexes entre les différents systèmes : digestif, hormonal, immunitaire, nerveux… Cette approche est précieuse dans les situations où les patients présentent des troubles bien réels alors que tous les examens médicaux reviennent « normaux ». Fatigue chronique, troubles digestifs, douleurs diffuses, troubles du sommeil ou de l’humeur… autant de signaux que le corps envoie, mais qui restent parfois sans réponse dans un parcours médical classique. Les forces de la médecine fonctionnelle : prévention et vision globale Ce que j’apprécie profondément dans cette approche, c’est cette capacité à ne pas réduire l’individu à une pathologie ou un organe. En médecine occidentale, chaque spécialiste reste souvent concentré sur son champ de compétences, parfois au point d’en oublier la personne dans sa globalité. Or, le corps humain est un système intégré où chaque fonction interagit avec les autres. En nutrition, nous savons depuis longtemps que chacun possède sa propre sensibilité, son propre seuil de tolérance, que ce soit face à un aliment, à un mode de vie ou même à une émotion. Un même excès ou une même carence n’aura pas les mêmes effets d’une personne à l’autre. Parfois, une caresse suffit à apaiser, là où ailleurs il faudrait un traitement. La médecine fonctionnelle s’inscrit dans cette compréhension des variabilités individuelles et dans une logique de prévention : comprendre ce qui, chez chacun, déséquilibre les systèmes avant que la maladie ne s’installe. Mais attention aux dérives... Malheureusement, comme souvent lorsqu’un cadre légal précis fait défaut, certains s’emparent de cette approche pour en faire un business avant tout, multipliant les bilans inutiles, les tests coûteux aux résultats parfois peu exploitables ou peu fiables, et surtout des prescriptions de compléments alimentaires en cascade, avec une promesse de « guérison » qui ne devrait jamais exister en dehors d’un cadre médical rigoureux. Cette dérive commerciale dessert une approche pourtant pertinente et empêche bien des personnes de lui accorder la confiance qu’elle mériterait. Ma position en tant que diététicienne nutritionniste Pour ma part, je reste une professionnelle de santé diplômée , soumise à un cadre réglementaire strict. Je ne suis pas médecin et ne prétends pas l’être. En revanche, mon métier me permet de comprendre le fonctionnement global du corps humain, les liens entre alimentation, digestion, inflammation, immunité, équilibre hormonal et bien d’autres encore. Je m’inspire donc de la médecine fonctionnelle , non pas pour remplacer un suivi médical, mais pour enrichir ma lecture de votre situation et affiner mes conseils. Cela me permet de : identifier des déséquilibres potentiels qui mériteraient d’être explorés par votre médecin, proposer une alimentation adaptée, qui soutient votre équilibre sans jamais céder aux promesses miracles, vous accompagner avec des conseils personnalisés, qui respectent vos besoins réels, vos préférences et votre rythme de vie. quand cela me semble nécessaire, je vous oriente vers des professionnels compétents : médecins, spécialistes, thérapeutes de confiance. Et bien sûr, je peux vous proposer l’usage de certains compléments alimentaires, mais toujours avec prudence, justesse et en transparence. Pour conclure La médecine fonctionnelle propose une vision du corps qui me correspond : une approche systémique, globale et respectueuse de la complexité humaine. Je regrette simplement que ce champ ne soit pas encore mieux encadré en France, pour éviter que les dérives commerciales ne viennent entacher sa crédibilité. Si vous aussi vous ressentez des troubles persistants, mal expliqués, et que vous souhaitez explorer des pistes nutritionnelles sérieuses et adaptées, je vous accueille avec plaisir au cabinet ou en téléconsultation . Réservez votre rendez-vous pour que nous explorions ensemble les clés de votre équilibre.

Vous avez peut-être déjà vécu cette situation : vos analyses de sang reviennent « dans les normes », mais vous continuez à vous sentir fatigué, à avoir du mal à perdre du poids, ou à vous plaindre de troubles de la concentration et de la mémoire. Il est alors légitime de se demander si ces « normes » reflètent réellement l’état de santé optimal. Pour comprendre cette différence entre normes biologiques et normes santé, prenons l’exemple de la thyroïde et plus précisément de l’hypothyroïdie subclinique. Les normes laboratoire : des seuils statistiques, pas des indicateurs de bien-être Les normes biologiques établies par les laboratoires reposent sur des moyennes statistiques issues des résultats de toutes les personnes analysées, qu’elles soient en bonne santé ou déjà porteuses de troubles. Par conséquent, ces seuils ne correspondent pas à une garantie de fonctionnement physiologique optimal, mais à une moyenne dans laquelle cohabitent les personnes en santé et celles qui ne le sont pas. Pour la TSH, qui reflète l’activité de la glande thyroïde , les normes de laboratoire se situent généralement entre 0,4 et 4 mUI/L. Tant que votre TSH reste dans cet intervalle, on vous considérera « dans la norme ». Pourtant, en santé fonctionnelle, on observe que de nombreuses personnes présentent des symptômes évocateurs d’hypothyroïdie alors que leur TSH est supérieure à 1,5 mUI/L. Fatigue, frilosité, prise de poids inexpliquée, ralentissement intellectuel ou chute de cheveux peuvent apparaître bien avant d’atteindre le seuil de 4 mUI/L fixé par les laboratoires. La santé fonctionnelle : une lecture plus préventive En santé fonctionnelle, la lecture des bilans biologiques est plus exigeante : l’objectif n’est pas simplement d’éviter la maladie, mais de préserver un fonctionnement optimal. Pour la TSH, la plupart des spécialistes en santé fonctionnelle estiment qu’un taux supérieur à 2 ou 2,5 mUI/L n’est plus optimal, surtout chez la femme en âge de procréer. Cela n’a rien d’anodin : plusieurs études ont en effet montré que, chez les femmes enceintes ou souhaitant concevoir, une TSH supérieure à 2,5 mUI/L est associée à un risque accru de fausse couche ou de complications obstétricales . Il est donc essentiel de considérer cette limite plus basse lorsqu’il s’agit de soutenir la fertilité ou de sécuriser le déroulement d’une grossesse. Hypothyroïdie subclinique : un déséquilibre silencieux mais réel L’hypothyroïdie subclinique correspond à une élévation légère de la TSH alors que les hormones thyroïdiennes libres (T3 et T4) restent dans la norme. Pourtant, ce déséquilibre peut suffire à engendrer des symptômes impactant la qualité de vie. Il s’agit alors d’un véritable signal d’alerte : votre thyroïde ne fonctionne plus aussi efficacement qu’elle le devrait. Ce n’est pas encore une maladie à proprement parler, mais cela traduit une fatigue de l’organe qui peut évoluer. Pourquoi est-ce important de faire la différence ? Être « dans la norme labo » ne signifie pas être en pleine santé. L’interprétation des résultats doit toujours être croisée avec votre symptomatologie, votre mode de vie, vos antécédents et vos projets personnels, notamment en matière de fertilité. Dans mon approche, je m’attache à cette lecture plus fine : une TSH légèrement élevée peut déjà être un frein à votre énergie, à votre confort de vie ou à votre désir de grossesse. Il existe alors des leviers nutritionnels, micronutritionnels et liés à l’hygiène de vie pour soutenir la thyroïde et prévenir une dégradation plus profonde. Si vous ressentez des symptômes persistants malgré des analyses « normales », n’hésitez pas à en parler : votre corps vous adresse des messages bien avant que la maladie ne soit déclarée. Mon rôle est de vous aider à les comprendre et à y répondre.